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CHARTRES, ville connectée!

Publié le 03/07/2015

La ville de Chartres connecte ses équipements urbains à Internet

 

Faire de Chartres une ville numérique. La phase expérimentale du projet a débuté le 15 juin dernier.

 

C’est une première en France ! La zone de test se situe dans la zone de la place Châtelet, Rue Georges Fessard et Rue Charles Brune (face à la préfecture de Chartres).

 

La Ville a annoncé, lundi, le lancement, à titre expérimental, du site chartres.smartgeo.fr.

Un essai, présage d’une transformation du centre-ville en « Smart-city » (ville intelligente).

Fasciné par l’insertion des nouvelles technologies dans le paysage urbain, L’Écho Républicain a voulu tester le dispositif. Comment une ville peut-elle devenir plus intelligente ? Et quel intérêt pour les Chartrains ?

 

Déplacer son curseur d’un équipement à l’autre

 

Camille FAYET, journaliste, teste pour l’Echo Républicain son « e-expérience » :

« Avant de me rendre sur la zone test, je consulte le site, encore mal référencé par le moteur de recherche Google. Je distingue des pictogrammes colorés alignés le long des deux rues en question. Un chariot, des poubelles, des ampoules ou encore le “P” symbolique des parkings.

Grâce aux images satellite, je reconnais surtout la place Châtelet. En plaçant le curseur sur une ampoule rouge, une fenêtre s’affiche pour indiquer la référence du point lumineux et quelques détails techniques : l’état, le nombre d’heures de fonctionnement… Surprise de prime-abord, je ne cerne pas du tout l’intérêt. Je poursuis ma navigation, et je comprends mieux grâce aux informations concernant le taux de remplissage des bacs à ordure.

Le projet de numérisation s’adresse autant aux agents de la Ville, qu’aux riverains ou aux commerçants. Il améliore l’efficacité de fonctionnement des services publics et facilite la vie des habitants. Depuis mon canapé, je sais que je peux descendre mes poubelles. Il reste de la place dans le conteneur.

 

Je décide de me rendre sur les lieux. Qu’est-ce qui a changé ? En tant qu’automobiliste, j’apprécie de voir un panneau qui me signale trois places disponibles actuellement, rue Georges-Fessard. J’aurais aussi pu avoir ces informations en me connectant sur le site via mon smartphone.

 

Aménagements discrets

En descendant, je constate, en effet, des capteurs noirs au sol pour détecter les véhicules. Rue Charles-Brune, je remarque à peine les aménagements réalisés sur les lampadaires. Je crois distinguer une station météo sur l’un d’entre eux. Je questionne deux commerçants qui ont vaguement entendu parler du projet.

Enfin, une tablette géante a été installée devant les toilettes publiques. Je retrouve la configuration du site et m’amuse à presser les icônes. Des panneaux explicatifs sur le mur en béton décrivent le vaste projet innovant.

Convaincue par le concept et le potentiel, pour les services de la Ville, je suis plus sceptique quant à l’attrait immédiat pour l’usager lambda. Mais tout avis se discute.

D’autant qu’il s’agit d’une phase d’expérimentation et qu’une diversité de solutions est encore envisageable. C’est un bon début. »

À Chartres, un réseau électrique original

Mais la véritable innovation de la marque: Vinci Energies, est d'être parvenue à imaginer un réseau d'énergie qui peut servir de réseau de communication. Cette invention est actuellement testée dans le cadre d'un projet pilote dans la ville de Chartres, en collaboration avec la collectivité locale et une start-up dénommée Sysplug. En fait, Citeos utilise dans cette ville un système par courants porteurs en ligne (CPL) qui permet de construire un réseau informatique sur le réseau électrique dans un quartier donné.

"En plus du contrôle à distance de l'intensité lumineuse du réseau d'éclairage public, ce système de CPL permet de recevoir des informations sur l'état du point lumineux (les signes avant-coureurs d'une mise à défaut par exemple) également à distance et d'anticiper les problèmes" affirme Xavier Albouy.

Citeos finance la moitié de ce projet et les deux autres partenaires apportent l'autre part des fonds. Ce système sophistiqué devrait permettre de réduire la consommation électrique de la collectivité locale de 30% à 50%, et du même coup les coûts de fonctionnement de la ville de Chartres" précise Xavier Albouy. En moyenne, l'éclairage public représente 40% de la facture d'électricité des collectivités.

Et en termes d'innovation, Vinci ne compte pas s'arrêter là : "D'autres informations utiles pourraient remonter à l'aide de ce système de CPL. En installant différents capteurs sur les mâts, on pourrait par exemple savoir si la place de stationnement devant le lampadaire est libre, ou se renseigner sur le niveau de pollution à un endroit précis", imagine le directeur de la marque Citeos. Une chose est sûre, la marque ne manque pas d'idée et réfléchirait même à utiliser l'énergie destinée à l'éclairage public pour la recharge de véhicules électriques.

 

 

 

Article présenté par

Jessica DAVID

 

                                             

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